Aujourd’hui je vous publie un article un petit peu particulier. J’ai mis du temps à réfléchir à comment j’allais bien pouvoir l’écrire, si j’allais pouvoir trouver les mots justes. Si je le partage aujourd’hui c’est que j’ai réussi à structurer ma pensée de la manière qui me semblait la plus adaptée. J’ai eu peur aussi, peur des insultes que je risquais de me prendre, je ne me fais pas d’illusion il y en aura. Pour moi, la peur ne doit pas nous empêcher d’exprimer une opinion. C’est donc pourquoi j’ai décidé de vous parler du livre « Héroïne de la rue » de Marguerite Stern.

Je sais que déjà là, il y en a qui m’attende au tournant. Alors avant tout propos je tenais à préciser que lire ce livre, en sortir du bon et voir en Marguerite une femme forte qui se bat pour ses convictions ne veut pas dire partager toute ses opinions ou encore accepter tout ce qu’elle peut dire. Je pense qu’en 2020 on devrait être capable de faire la part des choses, je ne prends pas le temps de vous parler ici pour entrer dans les débats. Je ne reviendrais pas sur les polémiques car elles n’ont pas leur place ici. Je trouve ça un peu triste de devoir le préciser, de devoir l’évoquer pour espérer ne pas me prendre un flot d’insultes. Suivre quelqu’un ne veut pas dire penser que tout ce qu’elle dit ou fait est la seule vérité ou bien partager toutes ses idées. Il est encore possible d’avoir une pensée personnelle en 2020. Si, si je vous jure, vous devriez essayer c’est plus constructif que de ne pas savoir quoi dire en société à part valider ce que dit le voisin. 

Je ne suis pas une féministe radicale, je déteste le mot radicale d’ailleurs c’est un peu comme extrémiste, ça fait tout de suite barbare. Je suis de celles qui pensent qu’on ne résout pas les choses en étant toujours dans l’extrême. Ça attire souvent la haine. Mais ça ne m’empêche pas de me sentir profondément féministe, c’est un combat qui me tient a coeur. Je vais surement en choquer mais je pense que le féminisme n’est pas une action réservée qu’aux femmes, un homme peut vouloir s’impliquer, défendre les droits des femmes et se battre à leurs côtés pour qu’elles en aient plus, pour que les agressions dont elles sont victimes soient punies plus justement. J’ai longtemps voulu appeler cet article « je ne déteste pas les hommes et je lis Marguerite Stern ». Certains diront que je suis sûrement un peu naïve, libre à vous. Je suis persuadée que dans tout il y a une part de bon, tout ne peut pas être que noir ou que blanc. Qu’en prenant le temps d’écouter, lire les opinions des autres ont peu en sortir enrichie d’une façon d’une autre. Surtout je pense qu’il est important de ne pas oublier qu’être féministe ne veut pas dire détester les hommes, ça veut dire dénoncer des faits sociétaux qui sont majoritairement des actes commis par des hommes sur les femmes. Récemment Marguerite à souligner cette idée que dans l’histoire quand on remet en cause les français, on va faire une généralité. Libre à chacun de se sentir concerné ou non. 

Si vous êtes encore là après cette mise en bouche, c’est que j’ai peut être un peu éveillé votre curiosité sur ce livre dont je souhaite vous faire part. Avant tout, je suppose que tout le monde ne connaît pas Marguerite Stern. Personnellement, je l’ai découverte en m'intéressant d’un peu plus près aux collages qui ont commencé fleurir sur les murs de Paris il y a maintenant plus d’un an et qui avec le temps se propage un petit peu partout dans les villes de France. Elle est à l’origine de ce mouvement que je trouve fabuleux. Si les gens mettent autant de bonne volonté à les décoller c’est qu’ils heurtent, c’est que ça dérange. Elle est aussi connue à travers divers actions qu’elle a pu faire au sein des Fémen. 

Un collage pendant la marche #NousToutes le 23/11/2019Un collage pendant la marche #NousToutes le 23/11/2019

Un collage pendant la marche #NousToutes le 23/11/2019

A force de la suivre sur les réseaux, de voir sa capacité à mettre des mots très francs sur ce qu’elle pensait, j’ai eu envie de lire son livre pour en savoir plus sur ce qui l’a amené à s'engager dans tout ça. Elle y détaille ses idées avec cette même franchise. Au fil de la lecture on confronte notre point de vue personnel au sien, qui nous amène à réfléchir sur notre engagement, sur ce qu’on fait ou encore comment on pourrait s’engager encore plus. On peut toujours faire plus. 

Pour ceux qui ne l’ont pas lu et qui après avoir parcouru mes quelques mots auraient envie de l’acheter, il y a quelques trucs à savoir. Comme le fait que Marguerite féminise tous les mots sans exception. C’est perturbant la première page mais on s’y fait très vite. Elle l’explique elle même au début pour elle non plus ce n’était pas simple mais petit à petit c’est devenu un automatisme (pour vous donner une idée : « petite à petite c’est devenue une automatisme »)

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