Ça fait plusieurs jours que je ressens le besoin d’écrire sur cette année, mais je n’arrive pas à trouver des mots à mettre dessus, je n’arrive même pas à savoir réellement ce que je ressens maintenant qu’elle est finie. Je viens de voir une vidéo sur YouTube de MeganVlt qui m’a permis de prendre ma feuille, mon stylo et de griffonner les premiers mots qui feront ce texte. Je la cite, ce que je ne fais pas forcément tout le temps pour ce qui m’inspire et me donne envie de mettre des mots sur certaines choses, parce que je crois qu’elle a trouvé les mots justes. On a le droit d’être mal et surtout il ne faut pas le garder pour soi. Elle a utilisé cette image du sac où l’on met tous ses problèmes, tout ce qui nous rend mal et on le ferme bien pour être sûr qu’ils ne sortent pas et qu’on puisse continuer à avancer sans qu’ils interfèrent dans notre vie. Surtout on peut fermer les yeux autant que l’on veut sur tout ça, même si on ne veut pas les voir on le porte ce sac rempli de problèmes et on le traîne. Puis ça finit toujours par exploser, parce qu’il arrive un moment où le sac n’est plus assez grand pour contenir ce qui nous affecte.

Je ne suis pas quelqu’un qui se dévoile sur ce qui va mal, je suis de celles qui mettent un masque, un beau sourire. Un sourire qui peut me rendre superficiel aux yeux de certains, mais un sourire qui me permet de tenir. Cette année j’ai souvent eu du mal à sourire… Pourtant je me suis interdit d’être mal, d’être triste…. Je suis qui pour me plaindre en 2020 alors que le monde va mal et que moi je suis en bonne santé, mes proches vont bien, j’ai un toit sur la tête, à manger dans mon assiette et que je suis entourée de gens qui m’aiment. Ça suffit pas toujours mais on se répète qu’il y a pire, qu’on s’en sort pas trop mal alors on se relève et on avance avec un sac lourd sur le dos. 

J’ai longtemps cru que le confinement ne m’avait rien fait, que malgré la difficulté je m’en étais sortie indemne. Je me suis déconfinée, j’ai souri et j’ai repris ma vie, enfin celle qu’on avait le droit de vivre. L’été est passé sans encombre, j’étais bien je profitais de la vie simplement. Puis les cours ont repris, la fatigue s’est fait sentir, cette fatigue qui a laissé entrer le vide et je suis devenue la spectatrice de ma propre vie… c’est à ce moment là que j’ai compris que j’étais épuisée moralement, que le premier confinement m’avait épuisée. J’ai pris conscience que ça me rongeait, j’ai su m’isoler au bon endroit au bon moment. J’ai pu remettre un cadre à ma vie, me retrouver. Aujourd’hui, je suis incapable encore de mettre des mots pour définir à quel point ça n’allait pas mais j’arrive à dire que j’ai été mal. Cela sans culpabiliser de le dire, sans avoir peur qu’on me dise d’arrêter de me plaindre ; je ne veux pas qu’on me plaigne. Je veux juste dire que la douleur et la souffrance n’est pas forcément quelque chose de visible. 

Bon, je voulais quand même finir sur une bonne note parce que tout n’est pas à jeter, puis au début je disais que 2020 m’aiderait à cicatriser des blessures de 2019 et c’est vrai. Je crois que je n’ai jamais autant pris le temps de m’écouter et de me comprendre. Je remercie ma Mumu qui m’a énormément aidé dans tout ça, sans faire grand chose mais juste ce qu’il fallait. Puis, cette année m’a aussi permis de savoir où il était vraiment le bonheur, à prendre conscience qu’on ne vit plus dans le présent, qu’on ne sait plus savourer le moment qu’on vit. Surtout, on ne sait plus vivre juste pour soi. Comme j’ai pu le dire à certains après mon anniversaire, je n’ai aucune photo de ce moment, parce que j’ai ressenti le besoin de profiter de ce moment qu’il soit qu’à moi et que seuls les souvenirs gravés dans nos mémoires restent. Je peux le dire c’était sûrement l’un des plus beaux anniversaires de ma vie même avec un couvre feu. Il n'y avait pas de paillettes, juste de l’amour et des sourires. Ce qui comptent le plus à mes yeux. 

PS : 2020 tu manquais affreusement de concerts, de festivals et de spectacles mais tu m’as régalé par la simplicité des bons moments. 

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