Vivre avec nos morts, un petit bijou écrit par Delphine Horvilleur !

Quand on m’a vu avec ce livre dans les mains on m’a demandé ce que je lisais. Quand j’ai répondu « vivre avec nos morts » on m’a toujours, ou presque toujours répondu « t’as pas plus joyeux comme lecture ? » ou « ça doit être triste ». Je crois que le seul qui ne m’a pas dit ça c’est un prof qui m’a plutôt répondu « c’est le sujet du cours d’aujourd’hui » faut dire que l’on était en plein dans le deuil de la première Guerre Mondiale, et cette idée de vivre avec nos morts dans l’après guerre, figurez vous que c’est bien loin d’être triste. C’est même tout le contraire. 

Ce livre j’ai ressenti l’envie, le besoin de l’acheter après un enterrement au cours duquel il a été cité plusieurs fois. Je le prends personnellement comme un dernier cadeau. Après lecture, je dois dire que c’est un cadeau bien précieux. Elle changeait la vie et nous conseillait en livres, en films.

Ce livre est précieux pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il traite de la mort d’une façon qui peut déstabiliser. On est loin de la vision dramatique que l’on a l’habitude de concevoir. Je trouve que ça aide à accepter, à poser sur la mort un autre regard que ça soit pour quelqu’un que l’on a perdu récemment ou il y a plus longtemps. La mort est vu sous toutes ses formes : la maladie, l’assassinat, la mort de l’enfant et j’en passe. On retrouve des sujets qui nous ont tous marqué comme Charlie Hebdo ou encore ces femmes incroyables que sont Simone Veil et Marceline. Ce dernier étant un des chapitres que j’ai trouvé le plus touchant.

En plus, pour ceux qui sont comme moi, un peu curieux de tout, on découvre la conception de la mort dans le Judaïsme. La religion apporte un regard parfois différent de celui qu’on a, elle pose des règles et surtout elle répond souvent à nos questions sur la mort. Rappelons que l'auteure Delphine Horvilleur est Rabbin, elle parle donc de son expérience. Le tout à travers ses propres confrontations à la mort, que ça soit de l’ordre du privé ou en tant que Rabbin mandaté pour célébrer l’enterrement de la personne décédée.

Je considère que ce livre est un bijou que l’on devrait mettre dans toutes les mains, tant il fait du bien. Depuis que j’ai fini de lire je ne cesse d’en parler autour de moi. Tout le monde est confronté à un moment ou à un autre à la mort, donc tout le monde arrive à se retrouver dans ce livre dans un certains chapitres plus que d’autres. Je pense même que c’est un livre qui doit nous accompagner au cours de notre vie. Il faut le garder précieusement pour pouvoir se replonger dedans dès que l’on en ressent le besoin.