Bénabar, l’indocile heureux !
Je fais partie de cette génération qui a appris « le dîner » de Bénabar au moins une fois entre l’école primaire et le collège. De celle qui si elle participait à « N'oubliez pas les paroles » pourrait tomber dessus pour la même chanson et aller jusqu’au bout sans souci. Je suis surtout celle qui, même si elle ne peut plus écouter ce titre, a continué à écouter cet artiste. Une des chansons qui m’a le plus touchée tout album confondu c’est sûrement « Le regard », sur le regard intense et sincère d’une personne amoureuse.
Si je vous parle de lui aujourd’hui c’est parce qu’il a récemment sorti un album qui s’appelle « Indocile Heureux », certains titres m’ont émue aux larmes. Il évoque plein de sujets avec une plume très touchante. Comme « Au nom du temps perdu » qui évoque l’enterrement d’un rival auquel on va pour une paix posthume, si l’on creuse un peu on y voit l’idée qu’être rancunier nous fait perdre des années aux cotés d’une personne que l’on trouve incroyable et qu'à trop garder notre rancune il arrive un jour où c’est trop tard pour pardonner. Un des autres titres qui m’a marquée dès la première écoute c’est « On ne choisit pas d’aimer », Bénabar nous parle ici de cette personne qui rentre dans nos vies d’un coup, d’un seul sans qu’on s’y attende, sans que ça soit le moment et qui chamboule tout. Cette personne dont on tombe amoureux sans être capable d’expliquer ni pourquoi ni comment. J’ai adoré aussi « exigeons l’impossible », cette chanson revient sur le fait qu’il ne faut pas laisser les cases que nous impose la société nous dicter nos rêves, nos envies. Nous empêcher d’aller jusqu’au bout de ce qu’on veut, qu’il faut vouloir l’impossible, que même si on l’obtient pas on aura au moins le mérite d’avoir essayé, viser trop haut c’est juste prendre le risque de réussir, que le plus important c’est d’être audacieux.
Je vais m’arrêter là sinon je vous raconterai tout l’album de fond en comble. Je finirai par un titre que la bretonne que je suis n’a pas pu s’empêcher de relever, c’est « Le bain de 23h30 » qui évoque l’été dans le Finistère. En réalité c’est un doux poème qui met en évidence l’importance de retirer le poids que l’on a sur les épaules, nos problèmes du passé pour avancer, ne pas couler. Cette chanson qui me parle à un point que très peu peuvent comprendre, la mer dans le Finistère, ce manteau réconfortant.
Bref, cet album mérite d’être écouté parce que si vous êtes friand de chansons françaises comme moi, vous ne pourrez qu’apprécier le voyage !